Cette année marquera le 75e anniversaire de l’Association hôtellerie du Québec (AHQ). L’origine de l’AHQ remonte à 1949. Après plusieurs changements de nom et une fusion, l’AHQ compte
aujourd’hui plus de 350 membres, elle est reconnue comme association sectorielle par le ministère du Tourisme et est désormais le porte-parole officiel de l’industrie au Québec.

Foodbuy s’est entretenu avec Véronyque Tremblay, présidente et chef de la direction de l’AHQ, sur ce qui se passe sur le marché québécois. Madame Tremblay a déclaré que 2023 a été une très bonne année car la province a connu une solide croissance de l’occupation et des tarifs. Cette augmentation est principalement due aux voyages intérieurs. Le rythme a ralenti en décembre par rapport à l’année précédente, mais le Carnaval d’hiver a fait grimper les chiffres en février, du moins dans la ville de Québec. «Dans l’ensemble, les hôteliers québécois ne s’attendent pas à ce que 2024 soit aussi forte, mais ils prévoient un taux de croissance plus modeste. L’année 2023 a été très bonne, alors égaler cette croissance serait exceptionnel, surtout dans le contexte d’un
ralentissement économique.»

Véronyque Tremblay, présidente et chef de la direction de l'AHQ

Véronyque Tremblay, présidente et chef de la direction de l’AHQ

Madame Tremblay a expliqué pourquoi les prix ont augmenté. «Comme sur d’autres marchés, les coûts ont explosé. Une partie des augmentations de prix est liée à la forte augmentation des coûts, à la hausse des salaires et à la hausse des taux d’intérêt. Cependant, le prix moyen des chambres dans certains marchés clés du Québec était bien inférieur à celui des marchés concurrentiels. Les hôteliers ont rééquilibré leurs tarifs à la suite de la pandémie. Dans certains cas, nous avons vu les tarifs augmenter plus rapidement au Québec que dans le reste du Canada. Je pense que nous avons maintenant terminé ce processus de rééquilibrage».

Le Québec a enregistré des chiffres positifs en matière de tourisme, les voyages intérieurs étant en tête, tandis que les voyages d’affaires restent en deçà des normes d’avant la pandémie. Il ne s’agit pas seulement d’un problème québécois ; la pandémie a modifié les voyages internationaux et les voyages d’affaires, et l’ensemble du secteur est aux prises avec cette nouvelle réalité. «Nous avons dit à nos membres de ne pas s’attendre à ce que les voyages internationaux retrouvent leur niveau d’avant la pandémie avant deux ans».

Mme Tremblay a récemment participé à une réunion avec d’autres associations touristiques et le gouvernement provincial, entre autres, pour faire le point sur le tourisme en 2023 et examiner la stratégie touristique du Québec. «La part des touristes internationaux au Québec n’a diminué que de 6 % par rapport à 2019, et leurs dépenses ont représenté 17 % des dépenses touristiques totales, car les voyageurs internationaux ont tendance à rester plus longtemps lorsqu’ils viennent au Québec.»

Mme Tremblay indique que l’AHQ a travaillé sur plusieurs dossiers. «L’an dernier, nous avons fait campagne pour que des changements majeurs soient apportés aux lois régissant les
locations à court terme. Pour nous, c’est une question d’équité. La concurrence illégale et déloyale cause un tort immense à nos hôteliers, maisons d’hôtes et résidences de tourisme agréées qui respectent les lois.»

Depuis l’adoption de la loi sur l’hébergement touristique illégal, il est maintenant obligatoire pour tous les établissements d’hébergement d’afficher leur numéro d’enregistrement, fourni par la Corporation de l’industrie touristique du Québec (CITQ), dont le mandat est l’enregistrement des établissements d’hébergement au Québec.

L’Association préconise également le maintien des programmes financiers de la province qui aident les hôteliers à obtenir des taux d’intérêt réduits pour les agrandissements, les rénovations et les nouvelles améliorations technologiques. «Le budget sera publié en mars et nous espérons que ce soutien sera maintenu. Nous voulons maintenir la réputation et l’importance des hôteliers au Québec.»

En ce qui concerne les coûts, M. Tremblay attire l’attention sur des questions telles que les réglementations obsolètes concernant les piscines, qui remontent à plus de 40 ans. Au Québec (la seule province touchée), un hôtel doit toujours avoir un sauveteur en service s’il possède une piscine. «Cette année, certains inspecteurs ont fermé des piscines parce qu’il n’y avait pas de maître-nageur. Même si une piscine accueille deux ou trois clients par jour, elle doit toujours employer un maître-nageur. Cela augmente les coûts et, dans le monde d’aujourd’hui, nous disposons de solutions technologiques qui peuvent nous aider dans ce domaine».

Tremblay leur a également suggéré d’étudier la réglementation concernant les chiens. Une étude est actuellement en cours sur les habitudes et motivations des touristes voyageant avec leur chien, et permettra d’identifier les enjeux et défis liés à ce type de tourisme en plein essor, ainsi que les bonnes pratiques… «De nombreux clients souhaitent voyager avec leur chien, mais ils ne veulent pas le laisser dans la chambre lorsqu’ils vont au restaurant ou sur une terrasse par exemple. Nous étudions la possibilité de demander des assouplissements à la réglementation actuelle tout en respectant la décision de l’hôtel d’accepter ou non les animaux».

L’AHQ accorde également beaucoup d’importance au développement durable et offre divers programmes de soutien pour aider les hôteliers à améliorer leurs pratiques dans ce domaine.

Foodbuy a récemment participé à la conférence annuelle et au salon professionnel de l’AHQ afin de soutenir les efforts de l’AHQ en faveur de l’industrie hôtelière québécoise.

Ceci est un extrait du Guide des hôtels Foodbuy 2024. Pour lire le guide, cliquez ici.

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